Pour une fois, je vais profiter du blog pour un tout petit peu parler de mon projet en cours, parce que j’en ai bien le droit.
En plus, entre les appels du pied chez Lionel Davoust pour Scrivener et Neil Jomunsi qui s’horrifie d’avoir écrit un plan, l’article est de saison, vous allez voir.
En avril dernier, j’ai eu envie d’écrire GOTO MOJO, une nouvelle de pirate de l’espace, où le vaudou serait une affaire de robots, et où le héros serait un sacré connard, du genre à foutre le feu dans une taverne pour échapper à la flicaille, ou à profaner une sépulture pour y trouver un indice.
Je l’ai écrite, et ça m’a bien plu. Tant que je me suis dit qu’un personnage pareil méritait davantage. Alors j’y ai rajouté du nain, des robots moines, des putes, du vol, de la baston, des cimetières d’épaves stellaires, bref, des trucs qui me qualifient d’emblée pour le prochain Goncourt.
Et ça a donné ça : un bon gros tas de nœuds.
(Tout l’article est un prétexte pour vous montrer ça en fait, tant je trouvais que c’était joli). Et de là, en développant, rattachant les wagons, décidant du meilleur ordre, ça donne un synopsis de 75k caractères. Zéro complexe : je suis un architecte, je l’assume et le revendique.
Sur quoi ça va déboucher ? Aucune idée. Si je fais une règle de trois rapide avec mes autres scénarios, je peux tomber sur du 250ksec comme du 500ksec à la fin. Un roman, ou alors un bon gros premier épisode pour un feuilleton (ce qui me gêne pas, vu que j’ai déjà les grandes lignes de la suite). Qui sait.
Prochaine étape : attendre un peu. Laisser le truc décanter, que je ne passe pas à côté d’une idée qui serait venue en retard. Et je ne dis pas ça parce que je n’ai écrit que quatre nouvelles cette année et que du coup, ça va être un sacré grand plongeon que de s’y remettre, et que l’eau risque d’être un peu fraîche au début. Absolument pas mon genre d’avoir peur. Je suis un flibustier, moi. Ahoy, matelot, souquez la drisse au deck, et clissez-moi les haubans de babord. Yarr.